Après s’être débarrassée des « éléphants » du PS, Ségolène Royal s’est apparemment crue obligée d’adopter le comportement quelque peu maladroit de ces pachydermes. Et ce dans le « magasin de porcelaines » le plus fragile de la planète, le Proche-Orient !
Première étape au Liban. Débarquée la veille de la grande manifestation pro-syrienne du Hezbollah, la « dame aux caméras » refuse de repartir comme le lui demandaient, pour raison de sécurité, les autorités locales. Elle commence ses entretiens, n’hésitant pas à parler « au nom de la France »... Puis elle rencontre des députés libanais, dont un représentant du Hezbollah, dont elle affirmera ensuite ne pas avoir entendu les propos comparant « l’entité sioniste » Israël au « nazisme qui a occupé la France »…
Arrivée en Israël, elle tente alors de réparer cet incroyable faux pas en donnant de multiples gages à ses hôtes, qui n’en demandaient pas tant. Après avoir justifié les survols du Sud-Liban par la chasse israélienne, alors qu’elle avait demandé trois jours devant les soldats français de la Finul que « cela cesse », la présidente du Poitou-Charentes est allée jusqu’à dénier tout droit à l’Iran « d’accéder au nucléaire civil ». Prouvant ainsi qu’elle ignorait les termes du traité de non-prolifération des armes nucléaires, dont l’Iran est signataire, qui reconnaît le « droit inaliénable » à l’énergie nucléaire civile.
Manifestement énervée, la candidate socialiste a même lancé un « Vous, je ne vous salue pas ! » à une Françoise de Panafieu médusée, qu’elle venait de croiser dans un couloir de l’hôtel King David, à Jérusalem, en compagnie d’une délégation du Crif. Les éléphants, tous les cornacs vous le diront, non seulement c’est maladroit, mais en plus c’est rancunier !
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