L'affaire des enfants de clandestins (je préfère ce terme, plus clair, à celui de "sans-papiers") scolarisés en France vient de mettre une nouvelle fois en lumière l'incompétence absolue de la candidate socialiste. Après l'affaire de la rue Rampal (voir note précédente), Ségolène Royal s'était déjà distinguée vendredi en accusant Nicolas Sarkozy de "traquer les enfants des sans-papiers dans les écoles", alors que la police, agissant sur réquisition de la Justice, menait en fait une opération de sécurité sur un large secteur du XIXè arrondissement.
Dimanche soir, lors du Grand jury RTL - Le Figaro - LCI, elle est allée encore plus loin en affirmant que "la régularisation des parants et grands-parents sans-papiers devait suivre la scolarisation des enfants". Afin que les choses soient bien claires, le directeur de la rédaction du Figaro, Nicolas Beytout, reprécisait au micro : "Donc ces gens arrivent illégalement, ils scolarisent leurs enfants que l'école ne peut pas refuser, et ensuite ils doivent être automatiquement régularisés. C'est bien cela ?" "Oui, c'est ça", confirmait, l'air excédé, la candidate.
Tollé général, et pas seulement à droite, Mme Royal ayant ainsi manifesté son intention d'ouvrir une nouvelle filière de régularisation automatique des immigrés clandestins. Dès le lendemain, François Hollande indiquait qu'il était opposé à toute régularisation générale, mais qu'il fallait plutôt procéder "au cas par cas". Pour réparer sa gaffe, sa compagne lui emboîtait rapidement le pas, suivie par François Bayrou, qui ne sait manifestement plus quoi faire pour draguer les électeurs de gauche...
Le plus drôle - si l'on ose dire - dans tout cela, c'est que Hollande, Royal et Bayrou oublient ou feignent d'oublier que l'examen "cas par cas" qu'ils réclament a effectivement été organisé l'an dernier par Nicolas Sarkozy : 30 000 dossiers avaient été déposés dans les préfectures, et 6000 familles ont été régularisées après examen de leur situation. Les sans-papiers parents d'enfants scolarisés actuellement passibles d'expulsion sont donc soit des personnes dont le dossier a été rejeté, soit de nouveaux immigrés clandestins arrivés depuis peu et par conséquent non régularisables, puisque la durée du séjour en France était un des critères essentiels à l'obtention d'un titre de séjour. Dans un cas comme dans l'autre, leur reconduite à la frontière s'impose.
Quant à la "cruchitude" du Poitou, elle ferait bien de potasser ses dossiers. Sinon, sa fin de campagne risque d'être bien difficile...
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