Merci à tous, qui depuis deux jours êtes extrêmement nombreux à venir sur ce blog pour prendre part à la peine ressentie par ceux qui ont eu l'occasion de connaître et d'apprécier Anne-Lorraine, et pour réagir aux circonstances révoltantes de sa disparition. Contrairement à ce qu'affirme un commentaire particulièrement bas, je n'ai jamais eu l'intention de "faire de l'audience" (?) en "profitant" de sa mort, mais j'avoue avoir été surpris et touché par l'écho qu'a pu avoir l'hommage que j'ai essayé de lui rendre.
Contrairement à certaines affirmations, je n'ai pas non plus cherché - il suffit de relire mon texte pour s'en convaincre - à distiller un quelconque sentiment de haine. Si j'ai mentionné l'origine de l'assassin, c'est parce qu'il s'agissait d'un fait que je ne voyais aucune raison d'occulter en fonction de je ne sais quel oukaze du "politiquement correct". En revanche, le seul commentaire que je me suis permis de censurer est celui qui donnait l'adresse personnelle du tueur, car je ne vois pas l'intérêt d'un tel renseignement, cet ignoble individu étant de toutes façons emprisonné. Pour le reste, j'ai laissé s'appliquer la règle de la liberté d'expression, habituelle sur ce blog, malgré les provocations indécentes de quelques-uns.
Enfin, si j'ai jugé utile de souhaiter que le chef de l'Etat accomplisse à l'égard de la famille d'Anne-Lorraine un geste fort, ce n'est pas par "jalousie" (?) vis-à-vis des deux morts de Villiers-le-Bel, mais, comme je l'ai écrit, parce que "les victimes innocentes ont droit à davantage d'égards que les délinquants responsables de leur propre malheur". J'ai bien écrit "délinquants", car rouler sans casque sur une moto volée et non homologuée est bel et bien un acte de délinquance, même si la mort de ces jeunes garçons est aussi un événement tragique.
Ce geste que nous attendions a eu lieu. Vous le savez, le président de la République a reçu aujourd'hui les parents d'Anne-Lorraine (lire ci-dessous la dépêche de l'agence Reuters), et a eu ce soir à la télévision les mots qu'il fallait pour évoquer son calvaire.
C'est pourquoi il ne nous reste plus qu'une seule chose à faire : être le plus nombreux possible, samedi à 14h en la cathédrale de Senlis, pour dire "A Dieu !", dans le recueillement et la dignité, à Anne-Lorraine Schmitt, lâchement assassinée à 23 ans, et entourer les siens de notre solidarité et de notre affection.
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