Le vote de ce dimanche est essentiel. Parce que notre pays, il faut le dire sans verser dans la "déclinologie", va mal. N'ayant pas accompli les grandes réformes qu'ont faites ou que sont en train de faire tous ses concurrents, la France conserve un taux de chômage deux fois plus élevé que les autres, voit ses jeunes talents ou ses réussites confirmées la quitter, découragés par un taux confiscatoire de prélèvements obligatoires, et perd chaque année des places dans tous les grands classements internationaux. Minée depuis plus de trente ans par une politique inconséquente de l'immigration et de la nationalité, angoissée par une construction européenne sans limites ni cohérence, elle traverse une grave crise d'identité qui se traduit par la crainte de voir demain être pire qu'aujourd'hui, contrairement à l'espérance dans l'avenir qu'avaient connue toutes les générations précédentes.
Face à ce diagnostic, il est clair que cinq années supplémentaires de socialisme accélèreraient encore ce décrochage, le rendant probablement irréversible. S'ajouterait en effet aux conséquences néfastes de l'idéologie socialiste l'incroyable médiocrité de sa représentante, chez qui la méconnaissance des dossiers va de pair avec un sectarisme de plus en plus agressif, comme l'ont démontré le débat du 2 mai et les derniers jours de la campagne. Son élection, bon nombre de socialistes lucides le reconnaissent en privé, serait pour notre pays une véritable catastrophe. Puisque le second tour sert à éliminer, évitons-lui cette épreuve supplémentaire !
Nous le ferons avec d'autant plus de détermination que cette élection peut dès à présent être considérée comme historique. Nous l'avons déjà écrit sur ce blog (lire la note du 30 avril), et nous n'hésitons pas à le redire à la veille du scrutin : c'est la première fois depuis des décennies que le candidat portant au second tour les couleurs de la droite a mené depuis le début campagne sur des thèmes et des valeurs authentiquement de droite. Réaffirmation de l'identité nationale, retour de l'autorité, lutte accrue contre la délinquance, strict contrôle de l'immigration, liquidation de "l'héritage" de Mai 68, baisse de la pression fiscale, revalorisation du travail, réforme du Code du travail et du droit de grève, liberté de candidature dès le premier tour des élections professionnelles, opposition à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne : quel est l'homme ou la femme de droite qui peut se dire réellement en désaccord avec ce programme, et qui ne souhaiterait pas en voir tout ou partie réalisé dans les meilleurs délais ?
C'est pourquoi, quelles que soient les réserves que peuvent susciter certaines déclarations ou initiatives passées de Nicolas Sarkozy, aucune voix de droite ne doit lui manquer ce dimanche. D'abord parce que le report des suffrages qui se sont portés au premier tour sur d'autres candidats de droite sera essentiel : plus ce report sera massif, plus il contrebalancera l'influence des électeurs venus du centre et plus il pèsera sur la nature de la politique qui sera mise en oeuvre par le nouveau président. Et ce d'autant plus que les élections législatives, le mois prochain, nous permettront de réaffirmer l'inflexion à droite constatée à la présidentielle en votant pour des candidats se réclament clairement de cette sensibilité.
Reste bien sûr le risque, pour la droite, d'être une nouvelle fois bernée. Même si la constance et le courage du président de l'UMP tout au long de cette campagne peuvent être considérés comme rassurants, ce risque existe bel et bien. Je ne puis à ce sujet que citer une nouvelle fois la conclusion du dernier éditorial de François d'Orcival dans Valeurs actuelles, tant je la trouve imparable : "Pour lui demander de tenir ses engagements, encore faut-il qu'il soit élu". A nous tous, pour notre pays et pour l'avenir de nos enfants, de faire en sorte que la victoire soit dimanche au rendez-vous, et qu'elle soit la plus large et la plus belle possible !
Bon vote à tous.
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