Histoire de ne pas être en reste, j'avoue avoir vibré comme tout le monde pendant les quatre-vingts minutes du match d'hier soir, depuis le moment où la muraille tricolore a fait dérailler le haka néo-zélandais jusqu'au coup de sifflet final. Je laisse aux véritables spécialistes du rugby les explications techniques, mais je voudrais juste dire que cette victoire avait un côté très français qui nous enchante tous : celle d'une équipe contestée, qui démarre un tournoi dans la défaite et les critiques, qui petit à petit trouve son style et son rythme pour s'imposer, le jour venu, face aux meilleurs mondiaux, alors qu'on les donnait largement vaincus d'avance. Si seulement nous pouvions nous convaincre que ce pays, le nôtre, est capable dans bien des domaines d'exploits comparables, pour peu qu'il s'en donne les moyens et se dégage des carcans qui le paralysent, alors cette Coupe du Monde n'aurait pas été qu'un événement sportif, mais aussi un début de sursaut national. Ce qui n'est pas plus impossible, après tout, que de battre les All Blacks !
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